La violence est partout autour de nous, loin de nous et en nous. Souvent lorsque nous parlons de violence, nous ne faisons référence qu’à la violence physique, celle qui laisse des blessures visibles, des bleus et autres dommages corporels. Mais il y a plus pernicieux que la violence physique, ce sont les petits mots et phrases que l’on va employer (en tant qu’agresseur) ou recevoir (en tant que victime) de façon répétée (à la maison, en couple, au travail, à l’école, etc.) Personne n’est à l’abri.
Si les taches de la panthère sont visibles, celles de l’homme sont cachées.
Combien de personnes avez-vous croisées ce matin en allant au travail ou à l’école sont victimes de violence verbale? Combien de vos collègues en souffrent sans que vous ne vous en rendiez compte? Combien parmi ces personnes sont victimes en croyant parfois que c’est pas grave, ce n’est rien, il y a pire dans la vie, en pensant même que c’est leur faute? C’est aussi ça le pouvoir de la violence verbale. Rester invisible et réduire au silence les victimes et leur faire accepter leur sort.
Le plus difficile c’est que les témoins sont aussi réduits au silence, car la violence verbale part souvent de petites phrases anodines ou de petites remarques pour se marrer entre potes ou au sein d’un couple. Et comme ça fait rire tout le monde, personne ne pense à la victime de ces attaques pas bien méchantes, c’est juste pour rire dit-on souvent. Tout le monde s’amuse sauf bien sûr, la victime.
En tant que professeur de Kung Fu, j’enseigne à mes étudiants à faire face aux agressions physiques, finalement plus faciles à traiter lorsqu’on dispose d’un peu de techniques et d’entraînement. Passé l’étape de l’agression physique, l’étape suivante consiste à repérer les comportements agressifs afin d’anticiper une éventuelle agression corporelle. Cette étape consistera surtout à ne pas confondre agressivité et agitation, car l’on peut être vif, agité sans avoir l’intention d’attaquer physiquement son interlocuteur. A cette étape, on essayera toujours de trouver une issue non physique et non violente, éviter la confrontation. C’est à mon avis l’étape la plus compliquée, car il faut être observateur, réactif, diplomate et toujours garder son calme même lorsque la situation est tendue. La dernière étape consistera à apprendre à se défendre contre la violence verbale lorsqu’elle est installée, et mieux encore, repérer lorsqu’elle commence à s’installer afin d’y mettre un terme rapidement.
Vous pouvez facilement soigner les blessures d’une attaque aux poings ou au couteau. Mais il est difficile de guérir des blessures intérieures causées par les attaques verbales, car celles-ci nous touchent au plus profond, surtout lorsqu’elles sont proférées par des personnes qui ont autorité sur nous, parents, hiérarchiques, etc.
Qu’est ce qui différencie la violence verbale du conflit? Quelles sont les différentes formes d’agressions verbales? Quels sont les profils des agresseurs verbaux et quels sont les bénéfices pour eux !?! Quels sont les profils des victimes et finalement, comment se défendre contre les agressions verbales dans son quotidien? C’est la question à laquelle je répondrai ce dimanche 13 janvier lors d’une conférence que j’aurai le plaisir d’animer au Shaolin-Toulouse (de 15h30 à 16h30) pendant de la « Journée de l’autodéfense » Cet événement est ouvert à toutes et à tous, gratuitement. Pas besoin d’être pratiquant pour y assister. Pas besoin d’être inscrit au Shaolin-Toulouse pour y assister. Et si vous pensez que cette journée peut intéresser d’autres personnes autour de vous, je vous invite à faire suivre l’information. Rendez-vous le dimanche 13 janvier 2019 au Shaolin-Toulouse, 8 Avenue Prat-Gimont, Balma.